Une facture “envoyée par e‑mail” est‑elle forcément valide pour la comptabilité et la TVA ? Pas toujours. En Europe, la norme EN 16931 définit les exigences sémantiques des e‑factures, et les administrations doivent être capables de les recevoir depuis 2020, tandis qu’en France la généralisation B2B s’appuie sur le PPF et des PDP immatriculées (Commission européenne — EN 16931 • DGFiP — Facturation électronique). Le sujet est stratégique : l’écart de TVA se chiffre encore à des dizaines de milliards d’euros en UE, d’où un durcissement des contrôles (Commission européenne — VAT Gap). Voici comment repérer rapidement une facture électronique non conforme… et éviter les rejets qui bloquent vos paiements.
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La conformité ne s’arrête pas au format : une e‑facture demeure une facture. Elle doit comporter toutes les mentions légales dans la donnée structurée : numéro unique, date d’émission, identification du vendeur et de l’acheteur (SIREN/SIRET), numéros de TVA le cas échéant, description des biens ou services, quantités, prix unitaires, réductions, bases HT, taux et montants de TVA par taux, totaux HT/TTC, conditions de règlement, échéance, pénalités et indemnité de recouvrement. Pensez aux mentions particulières : exonération, autoliquidation, 293 B, autofacturation, escompte, etc.
Pour être interopérable et contrôlable par les plateformes, le document doit être émis dans un format structuré reconnu : Factur‑X (PDF/A‑3 + XML), UBL ou CII. L’XML doit passer la validation XSD et satisfaire les règles métier (cohérence montants, codes pays/devise, unités, codes TVA). Un PDF image non structuré n’est pas une e‑facture conforme.
La réglementation exige de garantir l’authenticité de l’origine et l’intégrité du contenu. Plusieurs approches coexistent : signature électronique conforme eIDAS, EDI sécurisé, ou piste d’audit fiable documentée. L’essentiel : pouvoir relier commande → livraison/prestation → facture → paiement et produire des preuves (horodatage, empreintes, journaux d’événements).
- Fichier PDF sans XML embarqué (pas de Factur‑X) ou simple image scannée.
- Format non supporté par l’écosystème (PPF/PDP), absence de rendu lisible utilisateur.
- Échec à la validation de schéma (XSD) ou aux règles métier.
- Incohérence des totaux TVA et des bases ; taux inadaptés.
- Numérotation non continue, doublons de numéro.
- SIREN/SIRET ou numéros de TVA invalides ; destinataire mal référencé.
- Mentions spécifiques absentes : 293 B, autoliquidation, conditions de règlement, pénalités.
- Date de livraison/prestation manquante si requise.
Des statuts de rejet récurrents (format, mapping, CIUS non respectée) signalent un défaut de qualité des données ou d’implémentation. Le suivi des statuts d’échange, l’alerte proactive et la correction immédiate des causes racines sont essentiels.
Une facture irrégulière peut faire perdre le droit à déduction de la TVA et exposer à des redressements. La traçabilité et la cohérence des calculs deviennent des preuves décisives lors d’un contrôle.
Les rejets génèrent des retards de paiement, des coûts de retraitement et des frictions dans l’ERP (ressaisies, erreurs de rapprochement). À l’échelle, quelques jours de DSO en plus affectent significativement la trésorerie.
Non‑respect des cahiers des charges, litiges, image dégradée chez les grands donneurs d’ordres. La conformité EN 16931 devient un prérequis d’éligibilité.
| Point de contrôle | Vérification |
|---|---|
| Format conforme (Factur‑X/UBL/CII) | Validation XSD + règles EN 16931 |
| Identifiants (SIREN/SIRET, TVA) | Contrôle syntaxique + cohérence vendeur/acheteur |
| Montants & TVA | Recalcul automatisé des bases, multi‑taux, totaux HT/TVA/TTC |
| Mentions légales | Échéance, pénalités, mentions 293 B, autoliquidation, autofacturation |
| Numérotation | Unicité et chronologie sans doublon |
| Traçabilité | Statuts PPF/PDP, horodatage, journal des événements |
| Archivage probant | Coffre‑fort, empreintes (hash), piste d’audit fiable |
Centralisez les référentiels (tiers, taxes, devises), paramétrez un moteur de règles métiers (codes TVA, unités, exceptions), et validez les factures en amont de la transmission. L’intégration à votre ERP/CRM réduit les ressaisies et fiabilise la donnée d’origine ; le monitoring des statuts détecte et corrige les rejets au fil de l’eau.
Conservez la facture et ses métadonnées dans un archivage à valeur probante avec horodatage, empreintes et journaux d’accès. Selon vos risques, utilisez la signature électronique appropriée (simple, avancée, qualifiée) pour renforcer l’opposabilité.
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Identifier une e‑facture non conforme, c’est vérifier trois piliers : contenu légal complet et cohérent, format structuré validé (Factur‑X/UBL/CII) et preuve d’authenticité/intégrité. Les rejets PPF/PDP, les incohérences TVA et les numérotations erratiques sont les signaux d’alerte les plus courants. En automatisant les contrôles, en fiabilisant vos référentiels et en sécurisant l’archivage, vous diminuez les rejets, accélérez les paiements et gagnez en sérénité.
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